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Parlons mouvement

Souvent guidé par l’improvisation et l’écriture instantanée, Guillaume Payen-Ascone s’inscrit dans une gestuelle riche et précise dans l’espace. Il utilise assez souvent la matière générative de l’improvisation pour en extraire des éléments moteurs créant une importante abondance de gestes. Le mouvement est souvent désaxé entraînant un déséquilibre constant et exigeant tout à la fois un certain contrôle et une maîtrise du centre. On trouve dans cette gestuelle le corps en situation de déséquilibre et en recherche d’appuis et de repères. Le bassin conscient et volontairement bas oblige l’interprète à rester ancré dans le sol. Guillaume Payen-Ascone réalise ainsi un travail important au niveau du poids du bassin et des cuisses. Sa gestuelle déliée est toujours guidée par un élément moteur provoquant des successions dans le corps, toujours en écho avec le geste initial. Ces éléments moteurs entraînent le corps dans un mouvement fluide et des variations de tonicité.

Gestuelle

« en situation de déséquilibre et en recherche d’appuis et de repères »

« … il se ressource dans l’entre -deux … »

Dans cette gestuelle, le mouvement prend l’espace impliquant le corps dans des déséquilibres, des chutes, des tours souvent créés par une spirale de la colonne. La danse est ponctuée d’isolations, d’articulations, se focalisant sur les détails du mouvement. Le corps ne connaît pas beaucoup de silence, ni de pause mais il se ressource dans « l’entre-deux » entre la tonicité et le relâché. Cette forme de danse implique un tonus constant et d’une grande maîtrise du centre. Guillaume Payen-Ascone utilise le sol soit comme un réceptacle, soit comme un partenaire permettant de trouver des déplacements fluides et flottants. Derrière ce corps en effervescence, il existe un désir de sortir de sa zone de confort jusqu’à la catharsis.

Démarche astistique

« La danse comme moyen de communication »

Cirrus Dance Company exploite la danse contemporaine en tant qu’énergie vitale (un art indispensable) reliée à la condition humaine, à l’illustration de nos rapports sociaux et parfois même de nos croyances. Le corps devient synonyme de vie et de souffrance à des fins de traduire l’expression émotionnelle. La compagnie vogue entre différentes thématiques, qu’elles soient narratives, philosophiques ou sociales. Il y a une volonté de laisser la place à l’interprétation de chacun.e dans un univers contemporain.

La compagnie s’inscrit dans une esthétique de mouvements intensifs et de détails combinatoires dans l’espace. Des compositions fluides de gestes abstraits, d’images émotionnelles intenses et d’interactions sont construites dans des tableaux sculpturaux. Cette recherche mène le chorégraphe et les interprètes à fusionner les imaginaires et de générer les phases d’exploration pour trouver un sens véritable au mouvement.

En parallèle, Cirrus Dance Company souhaite élargir ses recherches autour du corps, du mouvement et des idées en multipliant les collaborations et l’usage de plusieurs médiums artistiques. La compagnie valorise l’entre aide et l’échange dans une relation humaniste entre les artistes.

Outre la création artistique, Cirrus Dance Company est attachée au travail de transmission et de sensibilisation en s’impliquant à l’échelle du territoire dans une démarche de médiation et pédagogique.

Les lieux (châteaux, jardins, abbayes, chapelles désacralisées, villes anciennes, musées, architectures contemporaines…) laissent la possibilité d’exploiter des formes et des espaces uniques riches d’inspiration pour commencer un processus de création. Ainsi, Cirrus Dance Company présente dans certain de ses projets, la danse contemporaine comme un vecteur artistique intemporel reliant notre richesse patrimoniale historique et contemporaine.

La compagnie mène donc un travail de création in-situ dans des espaces qui ne sont pas forcément dédiés à la danse mais qui sont tout autant inspirants.

Cirrus Dance Company vacille entre les différentes époques de ces lieux pour mieux évoquer/invoquer l’instant.

« La danse contemporaine comme un vecteur artistique intemporel »